mardi 16 juin 2009

Messages dans les manifestations

Comme vous le savez, l'Iran vient de vivre une élection présidentielle contestée. Pour savoir un peu ce qui se passe sur place, j'ai téléphoné aux Iraniens que j'ai rencontré quand j'étais là-bas. Je n'ai pas réussi à joindre tout le monde mais le sentiment général que j'ai eu, c'est qu'ils sont dégoûtés de la situation.


Bien sûr, j'ai beaucoup discuté avec des gens qui en avait déjà marre du régime. Mohammed à Ispahan dit " Ils nous ont volé l'élection. On commençait tout juste à croire qu'il pouvait y avoir un changement dans le pays et on a été stoppé en plein vol". A Ispahan, des manifestations spontanées ont eu lieu même si elles n'ont évidemment pas l'envergure de celles de Téhéran. "Il y a eu une fraude massive, reprend Mohammed. Il faut maintenant attendre ce que vont dire les leaders politiques (Guide Suprême, Ahmadinejad, Moussavi et Rasfanjani ) pour savoir comment les choses vont tourner.

Avec mes amis iraniens

With my iranian friends


A Yazd aussi les choses bougent. Massoud, qui m'avait fait visiter la ville me dit qu'il a voté pour Moussavi. Plus préoccupé par ses examens, il attend aussi de voir ce qui va se passer dans les jours à suivre. Il a tout de même su que des manifestations ont eu lieu à Yazd même si les médias n'en ont pas parlé.

Enfin, c'est à Téhéran que les mouvements les plus importants ont lieu. Kam a dû cesser ses cours de français qui ont lieu en plein centre-ville, où ont eu lieu les manifestations de ces derniers jours. "La police a fait évacuer l'institut de langue, explique-t-il. Les manifestants ont détruit les vitrines des banques et brûler des voitures de police. Je ne sais pas quand les cours vont reprendre". Il est aussi aller manifester mais ce qui est incroyable, c'est qu'il trouve ces informations sur le net français. "La télé ici fait comme si rien ne se passait, poursuit-il. J'ai vu sur yahoo.fr ce qui s'était passé à Téhéran".

J'espère en tout cas que toutes ces personnes que j'ai rencontré n'auront pas de problèmes pendant ces manifestations et que le pays va évoluer de la façon dont ils le souhaitent, vers plus de transparence et moins de corruption.

In English : As the political situation is getting tensed in Iran, I phoned the people I met to know a bit more about what's going on. They all said they were very disappointed about the elections. They feel their votes were robbed. Mostly now, they are waiting to see what the political and religious leaders are going to do. From what I heard, it could turn one way or the other in very little time. The situation is very unstable.

lundi 8 juin 2009

Miroir, mon beau miroir

Les amateurs de bling-bling vont être servis. Jusqu'au début du 20e siècle, les princes perses, les riches marchands ont voulu montrer leurs richesses à leurs invités en décorant abondamment leurs maisons. De très jolis jardins intérieurs complètent l'ensemble avec souvent un bassin qui permet de refléter une partie de la maison ou du palais.

Le palais des 40 piliers à Ispahan, on voit la salle des miroirs qui brille au fond.
40 pillars palace in Esfahan with the shiny mirror room in the back.
Mais la petite touche que je n'ai vu jusqu'à présent qu'en Iran (peut-être y a-t-il d'autres endroits où cela se pratique), c'est la pièce aux miroirs. J'en ai vu trois pendant mon séjour, une à Yazd, une à Ispahan et une à Shiraz.
Des mosaïques entièrement réalisées en miroir couvrent entièrement les murs d'une pièce, qui donne généralement sur la cour avec le bassin. Des centaines de petits morceaux de miroirs, colorés ou non, entourent de grandes glaces qui reflètent la lumière. C'est très chargé comme déco mais moi j'adore !
A Shiraz
Généralement, les murs autour des miroirs sont peints de petites miniatures, des frises très délicates.
Les plafonds sont couverts de miroirs et de peintures.
Ceilings are covered with mirrors and paintings.
La plus jolie salle des miroirs que j'ai vu est à Yazd. C'était la plus petite mais aussi la plus délicate. J'ai eu beaucoup de chance de la voir car la maison où elle se trouve est fermée au public. Je suis passée juste au moment où un gars venait l'ouvrir pour faire un truc (quoi? mystère !) Du coup, il m'a fait visiter toute la maison en rénovation, les toits, les sous-sols, la cour... C'est une maison de riche marchand typique de Yazd, c'était magnifique et j'ai surtout eu beaucoup de chance de voir cet endroit si secret. Vu l'expansion de Yazd, cette magnifique maison sera surement transformée en hôtel sous peu et chacun pourra y admirer la superbe salle des miroirs.
Quelques photos de la salle des miroirs de Yazd.
Some pictures of the Yazd mirror room.
In English:
In Iran, I have discovered some magnificent pieces of architecture. My favourite items were the mirror rooms in the rich houses of the past. Thousand of mirrors and small paintings mixed together to create a glorious vision of beauty and richness. I simply adored those rooms that I found magnificent, if a bit "too much". I had the luck to be led into a house closed to the public that included the most beautiful mirror room I have seen, in Yazd.

Ce sont les peintures les plus fines et les plus délicates que j'ai vu en Iran, dans cette frise de la maison de Yazd.

Those paintings were the finest I have seen in Iran, in the Yazd house.

mercredi 27 mai 2009

La vie en rose

Il n'y a pas que du bleu en Iran ! La ville de Shiraz nous a fait découvrir ses magnifiques mosquées roses. Des fleurs partout, des mosaïques d'une finesse et d'une délicatesse incomparable. C'est vraiment très beau. Au final, je les ai trouvé encore plus belles que celles d'Ispahan, car beaucoup plus intimes.


Il y avait beaucoup de motifs floraux, des chrystanthèmes, des roses, des pivoines. Ca change des caractères et des mosaïques bleues. J'ai beaucoup aimé ces mosquées. Je n'ai pas trop eu le temps de voir Shiraz mais le bazar et les mosquées sont très jolies. Je ne suis pas tout à fait sûre que ça vaille le coup d'y aller à part ça. On dit que l'atmosphère de la ville est particulièrement agréable. Je n'ai pas vraiment remarqué mais peut-être que je ne suis pas restée assez longtemps.

Par contre, il y a beaucoup de gens qui se promènent dans les jardins, les parcs, qui sont aussi vraiment très beaux. Il faut dire que le climat est très agréable. Il fait bon (en cette saison), il y a une petite brise et l'ombre des arbres est très agréable. J'ai bien aimé m'installer sur un banc dans le parc du château et passer une heure à lire sous les orangers. Finalement, c'est peut-être ça l'ambiance de Shiraz.

In English :

Blue is not the only colour in Iran. In Shiraz, we discovered the pink mosques with their beautiful soft pink colour. It was beautiful. I liked these mosques even more than those in Esfahan as they seemed more intimate. Shiraz is supposed to have a special chilled atmosphere. I haven't really noticed but I probably didn't stay long enough. What I really enjoyed was spending some time reading in the beautiful gardens under the orange trees.

vendredi 22 mai 2009

Khomeiny is watching you

Dans toute la ville, des dizaines de murs d'immeubles sont recouverts de peintures racontant des épisodes de sa vie.
Tens of building walls throughout the city are painted with images representing stories of his life.



On ne peut pas échapper à son regard. Où que l'on aille, où que l'on voyage, le portrait de l'Ayatollah Khomeiny n'est jamais très loin. En peinture sur les murs de la ville, seul ou accompagné de Khameiny, le guide suprème actuel, dans les magasins, les hôtels, les gares, les aéroports, difficile d'échapper longtemps au regard du fondateur de la République Islamique.




Les pans de murs sont essentiels pour communiquer, que ce soit pour le pouvoir ou pour le Zam Zam Cola.

Walls are important communication means, for the power of for Zam Zam Cola.


Pour ceux qui ne connaissent pas personnellement l'Ayatollah Khomeiny, un petit rappel historique : http://www.medea.be/index.html?doc=1760




Sur les étalages du marché, il surveille les carottes et les aubergines.

On the market stalls, he looks after the vegetables.

Suivant les circonstances, son regard est inquisiteur, rieur, perçant, charmeur, glaçant, protecteur, effrayant, rêveur ou accusateur. Mais il ne laisse jamais indifférent. A ses côtés, Khameiney a toujours l'air bienveillant et de bonne humeur.

Un petit tour sur son site officiel pour s'en convaincre : http://french.khamenei.ir//index.php?option=com_frontpage&Itemid=24

Dans les centres commerciaux branchés du Nord de Téhéran, il est toujours là.

In the trendy malls of North Tehran, he's still there.

In English:

Wherever you go in Iran, and specially in Tehran, you're never far from the portrait of Ayatollah Khomeiny, the first supreme guide of the country, who installed the Islamic Republic. In the shops, the city walls, the stations, airports, the streets, he's always around. Depending on the portraits, he looks a bit scary or like an amiable grand-father. Although this is more the case of Ali Khamenei, the current supreme guide, who seems to always have a smile on his face.


Une boutique spécialement dédiée au matériel de propagande, on peut acheter des posters de Khomeiny mais aussi des affiches de martyrs déchiquetés par les bombes irakiennes. Classe.

This shop is dedicated to the cult of the Islamic Republic and its martyrs. Here you can buy posters of the Ayatollah or of martyrs, dying during the Irak war.

mardi 19 mai 2009

Un sport pas comme les autres

L'Iran réserve décidément beaucoup de surprises. Sur le plan sportif aussi. Ici, le football est roi. On voit les hommes jouer le soir sur des petits terrains aménagés à Téhéran. Les femmes malheureusement, n'ont pas accès au stade. Mais l'Iran, c'est aussi la patrie du Zurkhaneh.








Vous ne connaissez pas, c'est normal. Pendant une heure, des hommes font des exercices de musculation en rythme sur le son des percussions (je ne sais pas ce que c'est d'ailleurs comme percussion, si quelqu'un a une idée, je veux bien qu'il le mette dans les commentaires). Ils font des sortes de pompes, des étirements, ils tournent et jonglent avec des quilles géantes. C'est vraiment à voir.




Dans la salle, une odeur de sueur et de testostérone a envahi l'air. Les filles ne se sont pas trompées. Elles sont nombreuses à venir supporter les athlètes dans l'effort !


In English:

In Iran, football (soccer) is one of the favourite sport but there are others. Try Zurkhaneh for instance. This traditionnal sport is quite interesting. Men in an arena come together to do stretching and a strange kind of body building exercises. For one hour, they jump, turn or juggle with giant skittles. The girls know where to find athletic men and come in numbers to watch the training.


lundi 18 mai 2009

En voiture Simone !

Comme vous avez déjà pu le constater, la circulation en Iran est assez fascinante. Je vous propose un petit tour en voiture en video et en musique. La plupart du temps, je n'étais pas vraiment rassurée parce qu'ils roulent beaucoup trop vite par rapport à la circulation. Ils freinent à la dernière seconde, je déteste ça. Deux fois, j'ai eu réellement peur, à chaque fois, on était à deux doigts (ce n'est pas une image) de renverser un gars en moto. Les iraniens et les iraniennes avec qui j'ai discuté avouent qu'ils aiment conduire. En même temps, pourquoi se priver, quand l'essence est à 1$ les 10 litres. Attachez vos ceintures !



Dans un taxi à Téhéran.
In a taxi in Tehran.




Avec Mounès et Sharam à Ispahan, dans leur Paykan, la vieille voiture typique iranienne, avec le rap iranien à fond.
Esfahan with Mounès and Sharam, in their old Paykan, the iranian car, with blaring iranian rap.



Avec Massoud à Yazd, à la nuit tombée. On roule vers le désert. La bande son : musique d'amour à l'eau de rose.
With Massoud in Yazd, driving towards the desert. Mushy love songs in the background.



Dès le plus jeune âge, ils conduisent n'importe comment ! Malheureusement cette vidéo s'arrête beaucoup trop tôt puisque quelques secondes plus tard, la petite a foncé droit dans le grillage et les plantes, à mourir de rire. Dommage, j'aurai pu passer à video gag.

From a very young age, they drive like nutters !

dimanche 17 mai 2009

Team America

Voilà un petit message spécialement dédié à nos amis américains. L'histoire des relations entre l'Iran et les Etats-Unis a été plutôt mouvementée. Après la révolution islamique et la prise d'otages de l'ambassade américaine, les représentants des Etats-Unis ont quitté le territoire iranien pour ne plus jamais y revenir. L'ancienne ambassade américaine a été recouverte de peintures contre l'Etat américain. Aujourd'hui la peinture s'écaille, un signe des temps.



Même si le gouvernement iranien continue sa rengaine anti-américaine, les gens sur place sont plutôt fascinés par les USA et beaucoup rêvent d'y émigrer. La plus grande population iranienne en dehors d'Iran se trouve d'ailleurs à Los Angeles, rebaptisée Teherangeles.





L'arrivée d'Obama et les signes d'ouverture qu'il a donné sont vus ici d'un bon oeil (d'après les gens avec qui j'ai parlé) et les Iraniens aspirent à une meilleure reconnaissance sur la scène internationale.




Pour un rappel sur l'histoire des relations entre l'Iran et les Etats-Unis, je vous conseille le documentaire "Iran and the West" de Norman Percy, dont j'ai déjà parlé dans ce blog.




In English:

This post is specially dedicated to my american friends. The United States and Iran have had very complicated relationships since the islamic revolution. After the hostage crisis, American representatives left Iran never to come back. The former american embassy is still here. The walls are covered with evocative paintings against America. The paint now flakes away and there is no one to restore it. A sign of times. Iranian people are more fascinated by the USA than anything else and many of them would like to emigrate. Los Angeles has the first biggest population of Iranian people outside Iran.


samedi 16 mai 2009

Persépolis

Aller en Iran sans aller voir Persepolis, c'est un peu comme aller à Rome sans voir le Colisée. C'est un incontournable et vu le nombre de touristes présents sur le site antique, on peut dire que personne n'y échappe. La construction de Persepolis aurait commencé en 581 avant JC, sous l'impulsion de Darius Le Grand, sous la dynastie des Achaménides.



L'entrée monumentale de Persepolis: la porte de toutes les nations
The Grand entry gate of Persepolis: the gate of all nations


Dès notre arrivée à Shiraz, nous avons donc réserver notre taxi pour aller faire un tour pour voir la merveille.

Et bien, il s'est avéré que c'était assez décevant. Il ne reste presque plus rien du site antique. Il faut énormement d'imagination pour réaliser ce que pouvait être un tel palais à l'époque.

Une vue depuis la tombe de Artaxerxes II

A view from the tomb of Artaxerxes II



Pour ceux qui comme moi, ont parfois l'imagination qui leur fait défaut, le site Internet http://www.persepolis3d.com/ présente une reconstitution en trois dimensions de l'édifice.

Quelques colonnes qui se battent en duel, des morceaux de portiques, des bouts de statues monumentales, c'est tout ce qui reste. La plupart des endroits sont inaccessibles au public afin de les préserver. Vu le nombre de gens qui passent tous les jours, ça se comprend, même si c'est assez frustrant quand on est sur place.




Les restes des colonnes du palais d'Apadana

The remnants of the Apadana Palace's columns


La pièce maîtresse du site, c'est un magnifique bas-relief extremement bien conservé. Il est vraiment très beau et représente des soldats, la guarde impériale et des délégations de 23 peuples venues présenter leur hommage au roi.






Détail du bas-relief du l'escalier d'Apadana

Detail of the bas-reliefs of the Apadana staircase



J'ai bien aimé aussi le petit musée recréé à l'intérieur, qui présente quelques pièces qui ont été trouvées sur le site.
Par contre, il y a beaucoup de progrès à faire pour la mise en valeur de ce patrimoine. Il y a des bouts d'échaffaudage partout dont on ne sait pas trop à quoi ils servent. Le grand "hangar" en tôle ondulée qui protège le bas-relief de l'escalier d'Apadana est une verrue sur le site.
Je dirai donc qu'il faut aller voir Persepolis parce que c'est un ensemble archéologique important de l'histoire de l'humanité, qui révèle la grandeur de la Perse antique mais il ne faut surtout pas baser son voyage en Iran là-dessus, la déception serait grande.





Nasqh-e-Rostam

Le déplacement n'a pourtant pas été vain puisqu'à six kilomètres de Persepolis se trouve un site incroyable, dont je ne connaissait pas du tout l'existence: les tombes de pierre de Nasqh-e-Rostam. Quatre ossuaires ont été creusés dans la falaise pour accueillir les reliques des rois achaménides Darius II, Artaxerxes I, Darius I et Xerxes I. Une fois les corps dépouillés par les vautours (souvenez-vous des zoroastriens), ils étaient déposés dans ces tombes monumentales de près de 30 mètres de haut. Plus tard, des bas-reliefs de l'époque Sassanide ont complété l'ensemble. La Kaba Zartosht, un rectangle de pierre bien mystérieux, dédié au culte zoroastrien fait face aux tombes.



In English:


If you go to Iran, the most famous tourist site is Persepolis. The ancient city recalls the splendours of the past of Persia. Unfortunately, there is not much left today and visiting the site is a bit disapointing. You have to have a lot of imagination to understand how grand the empire was at the time. But just a few kilometers further is one of the most impressive ancient site I have ever seen: the Nasqh-e-Rostam. Four giant tombs of the first kings of Persepolis have been dug into an immense cliff. It's really impressive and beautiful.

jeudi 14 mai 2009

Ainsi Parlait Zarathoustra

Saviez-vous que Zarathoustra ( ou Zoroastre) avait vraiment existé? Il est même le créateur d'une religion millénaire, le zoroastrianisme.

Pour en savoir plus : ( en Anglais)


Yazd est un des plus grand centre du zoroastrianisme au monde avec pres de 30.000 zoroastriens dans la ville et les environs. Les sites historiques sont visitables ainsi que ceux qui servent toujours pour le culte aujourd'hui. Les zoroastriens vénèrent les quatre éléments: l'eau, la terre, le feu et l'air. Le feu est particulièrement précieux. Au centre de Yazd, le tenple du feu accueille un brasier qui brêle sans discontinuer depuis plus de 1500 ans, continuellement entretenu par les prêtres.


Le feu sacré
The sacred fire


Autrefois en plein milieu du desert et aujourd'hui ratrappées par la ville, les tours du silence servaient au culte de la mort, jusqu'à l'époque du Shah dans les annees 60, qui a interdit les rituels. Pour les zoroastriens, le corps d'un mort était impur et ne pouvait être enterré pour ne pas salir la terre. Ils ont construit ces tours du silence dans le desert ou les corps étaient déposés pour être dévorés par les vautours. Massoud, un jeune iranien, m'a fait visiter les tours et c'est une vision incroyable.



Tours du silence
Towers of silence



On se croirait sur une autre planète. Apres une ascenscion difficile on se retrouve dans une sorte de cratère géant d'où l'on ne peut voir que le ciel. C'est vraiment une sensation particuliere. Il y avait un orage quand nous sommes montés. Avec le tonnerre et les grosses gouttes d'une pluie du désert, cela créait une ambiance de fin du monde indescriptible.
Nous sommes aussi aller a Chak Chak, un lieu perdu dans le désert montagneux, lieu principal de culte pour les zoroastriens. Un pélerinage a lieu tous les ans au mois de juin dans cette grotte accrochée à la falaise. Quatre gouttes d'eau coulent du mur, on dit que ce sont les larmes d'une princesse prisonnière de la montagne.




In English :
Yazd is the place in the world where there are the most zoroastrians (see link above). The temple of fire, where the fire has been burning for more than 1500 years continuously, the incredible towers of silence and the holy place of Chak Chak tell us that there are other religions than Islam in Iran. I have visited the towers of silence during a thunder storm. This is where the zoroastrians put their Dead until the 60s to be eaten by vultures. I had the most incredible experience up there, where you are surrounded by a wall and can only see the sky.

mardi 12 mai 2009

Prince of Persia

Spéciale dédicace a tous ceux et celles qui ont passer des heures sur le jeu video Prince of Persia. Yazd, c'est la ville du Prince. En plein milieu du désert, construite en boue séchée, on dit ici que c'est la plus ancienne ville du monde. C'était une étape importante de la route de la soie. Quand on se promène dans la vieille ville, on est transporté mille ou deux mille ans en arrière, a part quelques poteaux électriques et une ou deux motos qui passent de temps en temps.

Les ruelles labyrinthiques cachent des maisons avec des cours intérieures qui ont autrefois été luxueuses. Certaines tombent en ruine mais ont le charme de la splendeur d'un passé déchu. J'ai adoré me perdre dans ces rues, monter sur les toits et imaginer par quel chemin le prince aurait grimper pour rejoindre la princesse. J'entendais la petite musique du jeu au detour des rues. C'est une des plus belles promenades que j'ai faite en Iran malgre la chaleur écrasante qui règne ici.





Les tours rectangulaires que vous apercevez sur les photos sont des 'bagdirs', wind towers en anglais. La ville de Yazd est connue pour ces bagdirs. C'est l'ancêtre de la clim. Un ingénieux système d'échange d'air chaud et d'air froid permettait de réguler la température des maisons. Vous vous doutez bien que je n'ai pas tout compris aux explications scientifiques, surtout avec mon guide improvisé qui ne parlait que le persan. Ce qui est sûr, c'est que quand on se met sous les tours, une brise fraiche s'en échappe. Miraculeux par cette chaleur accablante.






Regarder tous les toits, les balcons, les poteaux où le Prince peut s'accrocher pour trouver son chemin. Par contre, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé la princesse.




In English:


For those of you who have spent hours on the 'Prince of Persia' video game, the city of Yazd is probably what inspired the game designers. On the pictures, check out for the roof tops, the ledges, the beams where the Prince can crawl or jump. This trip in the past has probably been one of my best experience in Iran, despite the scorching heat. Check out also for badgirs or wind towers (rectangular towers), these are the ancestors of air-con.

lundi 11 mai 2009

Pause Pipi

Voila un sujet sensible. Les toilettes. Pourtant, on y passe plusieurs fois par jour et ici, c'est parfois très rudimentaire. La plupart des toilettes en Iran ont la même configuration. Des toilettes 'turques', une douchette et une poubelle. Basta. Il n'y a presque jamais de papier toilette puisque je pense qu'on est sensé se servir de la douchette.






Personnellement, je n'ai pas tenté le coup. Il faut deja faire attention a ce que le foulard ne tombe pas au moment où on fait pipi, c'est assez difficile comme ca. Pour les futurs voyageurs, il y a donc une recommandation simple, avoir toujours du papier sur soi. La poubelle quant a elle sert a mettre le papier usagé. Les égouts iraniens ne sont pas concus pour éliminer beaucoup de papier et les toilettes se bouchent très vite. Et puis pour trouver les toilettes, pas besoin de lire le persan, il suffit de suivre les panneaux, que personnellement j'aime beaucoup.



















In English:
I cannot write a blog and not talk about toilets, because I need them so often !!! In Iran, it is quite rudimentary. A squat toilet, a mini shower and a bin. I haven't trided the shower yet because I already have problems concentrating on keeping my veil steady so it doesn't fall into the toilets! Only one advice for travellers, always have toilet paper on you.

dimanche 10 mai 2009

Les mosquées, un havre de paix

Souvent cachées au milieu des bazars, les mosquées iraniennes sont tres discrètes. Pas de minarets comme dans les pays arabes. Seules les très grandes mosquées ont des minarets. Ce qui est agréable quand on rentre dans les mosquées, c'est le calme qui y règne. En quelques secondes, on passe de l'activité intense du bazar à un monde de méditation et de calme.Contrairement a ce qu'on pourrait penser, les gens ici ne sont pas très assidus. L'appel à la prière n'empêche pas les gens de travailler. D'ailleurs, les appels sont tres discrets. A moins d'etre a deux pas de la mosquée, on ne les entend pas. Les jeunes que l'on a rencontrés ne sont pas vraiment religieux. Beaucoup de femmes portent le voile parce que c'est obligatoire, pas par conviction.In English

Hidden in the midst of the bazar, the mosques are peace haven, compared to the bustling activity of the city. In just a few seconds, you go from the havoc of the streets to the calm and tranquility of a mosque yard. Contrarily to what we often think, Iranian people are not very religious. Not many people go to the mosque and life goes on even at prayer times. The young people we have met are not religious at all and a lot of women wear the hejab because it is law, not because of their faith.

samedi 9 mai 2009

Oh, la belle bleue !

Place de l'Imam
Imam Square

Ispahan tient ses promesses. Après avoir quitte la laideur de Téhéran, Ispahan semble un havre de paix. Ce n'est pas tout a fait le cas non plus, car il y a beaucoup de monde, mais les mosquées merveilleuses sont bien la, toutes couvertes de mosaiques bleues.

Differents styles de motifs


Different mosaic styles


La vie semble plus cool ici, les gens se retrouvent pour pique-niquer dans les parcs. Il y a des touristes, étrangers mais surtout iraniens, qui déambulent en famille et prennent des photos. En général, c'est beaucoup moins 'speed' que Téhéran.


Le pont qui coupe la ville en deux permet de se rencontrer dans les petites alcoves.

The bridge that divides the city is a place to meet in the alcoves.

En tout cas, c'est réellement une ville qui vaut le detour, le voyage en Iran vaut rien que pour ca.

Je vous mets simplement quelques photos pour apprécier par vous mêmes.

In English:

Esfahan is truely the beautiful city described in the books and you can't be disappointed when coming here. The blues tiles on the mosques are really wonderful. The city has a nicer feel than Teheran, people are more 'chilled'. I really enjoyed walking around the city all day. The trip in Iran is worth it just for this city.




Mosquee de l'Imam

Mosquee Sheikh Lotfollah

Il n'y a pas que du bleu, il y a aussi du jaune.

Not only blue, but yellow as well.